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Venise
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du 5au 10 juin 2002
mercredi 5 juin
Un des grands avantages de
travailler dans une grande entreprise en France, c’est le CE. Le CE est
le Comité d’Etablissement. Ils font plein de choses, comme aider à trouver
des logements, organiser des formation, négocier des choses plus ou moins
obscures avec la compagnie, enfin je sais pas tout ce qui se passe là
dedans mais je sais qu’ils organisent des voyages. Et ce qui est bien
dans ces voyages c’est qu’ils sont subventionnés. On paie le voyage en
fonction de notre salaire et des impôts payés l’année d’avant. On entre
dans une catégorie (A,B,C,D,E) qui correspond à un prix pour le voyage
donné. Dans ma catégorie, je payait environ moitié prix. De plus, le conjoint
a les même prix. Bref c’est super avantageux alors on a décidé d’en profiter.
Le voyage pour Venise était
en train de nuit. Départ mercredi soir, retour lundi matin. On s’est donc
retrouvés à la gare de Bercy pour notre départ à 20h. Tout de suite après
le départ du train, le steward viens prendre les passeports. En voyant
celui d’Elona il dit: «vous savez qu’on passe par la Suisse» On savait
pas qu’on passait par la Suisse. On avait pourtant demandé et on nous
avait répondu que le train ne passait pas par là alors on n’a pas demandé
de visa pour Elona. On a su après que deux Marocains et une lithuanienne
étaient dans le groupe et qu’ils n’avaient pas de visa non plus. On n’avait
pas trop le choix alors on a juste espéré que les Suisses nous
emmerderaient pas trop. J’ai pas trop bien dormi cette nuit là mais personne
est venu nous sortir du train à coup de baïonnette et le lendemain on
était en Italie.
jeudi 6 juin
On est arrivés à Venise vers
8h30 et on est allé à l’hôtel. C’était un petit 3*, l’hôtel Nazionale,
qui n’était pas très loin de la gare. On a posé nos bagages, pris une
douche, pris notre passe Vaporetto qui était incluse dans le voyage et
nous sommes partis à l’aventure.
Comme tout touriste qui se
respecte, on a commencé par se diriger vers le pont du Rialto et la Place
St-Marc. En chemin la première chose qu’on a remarqué, c’était l’absence
d’autos. Ca fait du bien même si avec la quantité de monde qu’il y avait,
c’était pas plus reposant que ça. Le pont du Rialto est un peu comme le
Ponte Vecchio de Florence : plein de bijoutiers. Et ca continue dans les
boutiques près du pont. Mais la vue est belle avec les gondoles et les
gondoliers qui essaient d’attirer les touristes dans leurs costumes a
t-shirt rayé et chapeau de paille. Après le pont, il faut bien sûr voir
la place St-Marc. C’est très joli, surtout le palais des Doges, et l’église
St-Marc a un campanile qui se visite (en ascenseur!!!). C’est un bon point
de vue pour avoir une idée de la ville alors on a décidé de commencer
par ça. La vue est superbe avec les toits rouges, les îles et les bateaux.
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La photo touristique classique sur la place St-Marc. Il fallait
bien la faire |
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Le palais des doges vu du Vapporetto |
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Les fameux toits rouges de Venise vus du Campanile |
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Isola di San Giorgio Maggiore vu du Campanile. Notez le nombre de
bateaux |
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Au café Florian. Avouez que c'est joli. Ca vaut bien la peine
d'y aller une fois |
On avait envie d’un café
alors on s’est dit autant faire les choses en grand. On est allés au Florian.
C’est très joli avec les petits salons tous mignons. Mais bon, à 7 euros
le cappuccino, ça a mauditement intérêt à être beau. Enfin, appelons ça
une expérience touristiques, après tout c’est pas plus cher qu’un musée.
L’église St-Marc est très
belle, et c’est gratuit pour entrer. Mais il faut payer pour monter à
l’étage, pour voir le trésor, pour voir la chapelle, etc... on est quand
même montés à l’étage voir les chevaux de bronze et profiter de la vue
sur la place. Etape suivante: le palais des doges. On a acheté une passe
de musées qui permet de visiter neuf d’entre eux. Le palais des doges
était le siège du gouvernement à l’époque de la République, avant 1797.
Pas mal de peintures, des explications sur l’histoire de la ville. Dans
une salle il y a des cartes du monde datant du 1èieme siècle. Il y a même
Québec et le lac St-Pierre. Par contre il y a pas Montréal.
Une des parties les plus
connues du palais est le pont des soupirs. C’est entre la vielle et la
nouvelle prison, c’est un petit pont par où les prisonniers passaient
pour aller dans la nouvelle prison. Comme il y a des fenêtres, on voit
Venise et on dit qu’ils soupiraient à cause de ça.
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Le pont des soupirs |
Sur la place St-Marc il y
a 3 autres musées accessibles avec notre passe. Le musée Cerrer, le Musée
archéologique et la grande salle de la bibliothèque. En visitant ça, on
a entendu une sirène. Il était 16h, je me suis dit que le jeudi à 16h
devait être comme le mercredi à 12h en France, un exercice et je m’en
suis pas plus préoccupé. En se rendant aux musées, on a regardé un peu
un spectacle de musique classique donnée par des enfants Vénézueliens
sur la place St-Marc.
En finissant les musées,
on a regardé par la fenêtre sur la Place et on a vu qu’il y avait de grosses
flaques d’eau. En ressortant on a vu des touristes coincés par l’eau au
milieu de la place enlever leur souliers ou passer sur les clôtures du
Spectacle. C’était assez comique.
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L'eau commence a monter sur la place St-Marc et les touristes coincés
passent sur les clôtures |
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Normalement, les péniche sont juste au bord du quai mais
l'eau a monté assez pour les rendre à plusieurs mètres
du quai. |
On était fatigués alors on
est partis faire un tour de Vaporetto, ces petits bateaux qui servent
de bus à Venise. Apres tout on avait une passe de 72h alors autant s’en
servir. Le quai était rempli d’eau, les gondoles qui étaient juste au
bord du quai quelques heure plus tôt étaient déjà à quelques mètres du
bord de l’eau. On a quand même pu prendre le Vaporetto grâce à une planche
de bois qui permettait d’atteindre l’abri pour attendre le bateau. On
est partis vers Lido question de faire une balade. En revenant on a vu
que la Place St-Marc était bien innondée.
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Les pieds dans l'eau en débarquant du Vapporetto |
On avait choisi un resto
dans le guide du routard qui était dans une autre partie de la ville,
campo Santa Margherita. On pensait pas que l’eau monterait assez pour
être un problème ailleurs que sur la place St-Marc alors on a décidé d’y
aller quand même. Déjà en sortant du bateau il a fallu enlever nos souliers
et marcher dans l’eau mais comme c’était juste au bord du canal, pas de
quoi s’inquiéter. On a trouvé notre resto et on s’est assis à la terrasse,
tout de suite après le vent s’est levé et on est rentrés. Et la bangbadaboum,
un gros coup de vent a renversé les table, jeté les parasols par terre
et fait voler les pizzas. Tous les autres clients qui étaient à la terrasse
sont rentrés. Il a commencé à pleuvoir pas mal et nous on a mangé.
Pendant le repas, on a appris
que les sirènes servaient à annoncer l’aqua alta, les hautes eaux, et
que ca durerait toute la soirée. Les employés du resto nous ont dit qu’on
pourrait rentrer à la gare sans trop de mal à pied. On est donc partis
courageusement vers notre destin. Malheureusement, notre destin a pris
la forme de trottoirs innondés. On a essayés de passer quand même mais
on était rendus jusqu’aux genoux, on voyait plus le fond et ça avait l’air
d’empirer plus loin. Vers le canal c’était pareil, on était un peu coincés.
Mais il y avait un magasin de souliers alors on à achetés deux paires
de bottes (le magasin avait d’ailleurs 15 cm d’eau sur le plancher.
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Parade de mode avec bottes de caoutchouc et parapluie dans les rues
de Venise |
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Les clients du restaurant mangent les pieds dans l'eau |
On est repartis vers le canal
avec nos bottes et on a retrouvé le Vaporetto. Rendus à la gare, c’était
pareil, des touristes nus pied ou avec des sacs de vidange, des restaurants
inondés avec des clients les pieds dans l’eau… Après toutes ces aventures…
dodo
vendredi 7 juin
Le lendemain, toute l’eau
était disparue, il faisait soleil. On a pris le vaporetto vers Guiddecca,
une des Iles de Venise. C’est pas mal plus tranquille, plus résidentiel.
Quelques église, on a acheté 2 ou 3 cossins pour se faire un lunch et
on a mangé sur le bord du canal.
On est ensuite repartis vers
la place St-Marc, on s’est promenés un peu et on est retournés dans le
quartier de l’hôtel où on a trouvé un resto. Il était un peu tôt pour
manger alors on a visité le Ghetto, le quartier juif de Venise (le mot
Ghetto vient d’ailleurs de là).
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Hum, que dire, un joli canal |
Au resto on a pris le menu
touristique et on a commencé à manger. Elona regardait le serveur en se
disant qu’elle le connaissait. Effectivement, il était Albanais et avait
étudié à la même école qu’elle. Il était super sympathique et son
patron et ses collègues étaient aussi très gentils.
Il nous a invité à prendre un verre après son travail avec son patron.
Il nous a fait goûter pas mal de choses intéressantes : de la crème glacée
au citron avec de la vodka et triple sec, un petit vin à saveur
de fraise (fragolito) une grosse crème
glacée aux fruits, hummmmm.
samedi 8 juin
Samedi on a fait les Iles
: Murano et Burano: Murano est spécialisée dans la verrerie et Burano
dans la dentelle. Burano est super, c’est une toute petite île avec
des petits canaux et des maisons avec des couleurs vives. C’était super
tranquille et on a mangé une bonne pizza. A Murano on a visité le musée
du verre et a Burano celui de la dentelle.
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Les maisons colorées de Burano |
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La glace est super bonne à Venise. Mais quand même
Elona mange pas les deux, il y en a une qui est à moi. Mais
en manger 2 est pas un problème parce que c'est mauditement
bon. |
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Les bus de Venise : le Vapporetto. Celui-ci est un motoscafo, les
plus petits. |
dimanche 9 juin
Dimanche on a pris ca plus
relax. On a flâné un peu et dans l’après midi on a été au resto où travaille
l’ami d’Elona. La il nous a servi un super repas Vénitien. En quatre services:
du pâté de poisson avec de la polenta, des sardines avec des oignons marinés,
un risotto aux crevettes, et du poisson avec de la salade. C’était super
bon. On a vraiment découvert la cuisine vénitienne.
Et puis il a fallu repartir,
ça a passé vite mais on était content de notre weekend. Une autre nuit
en train et on est arrivés à Paris. Et moi je suis parti directement au
bureau.
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