22 au 24 septembre 2000
A Munich, en septembre, il y a l'Oktoberfest, aussi contradictoire
que ca puisse paraître. On dit aussi la fête de la bière. Pendant 3 semaines,
les 6 principales brasseries de la ville dressent d'énorment tentes où
les joyeux lurons peuvent s'abreuver dans d'énormes bocks de 1 litre.
Bien sûr, à cet époque les touristes affluent
Eva
Mon prgramme d'échange, à l'EPF, a une contrepartie Franco-Allemande.
Ce qui fait que dans nos cours, nous avions souvent des Allemands. Je
suis devenu bon ami avec quelques-uns, dont Eva. A la fin des cours, elle
est retournée chez elle et m'a invité à aller la voir. Je me suis dit
que ce serait bien de combiner les deux. J'avais espéré que plus d'Allemands
de la formation seraient là mais ca adonné qu'il y avait juste Eva. Je
me plains pas, elle est super le fun.
L'arrivé
J'ai pris le vol KLM qui arrivait à 19h15. De l'aéroport
j'ai pris le taxi jusque chez elle, à la cité U. Ledit endroit est un
grand complexe avec différents bâtiments. Bien sûr les numéros de bâtiments
ne sont pas en ordre. Je devais trouver le bâtiment 40, j'ai vu a peu
près tous les numéros, jusqu'à ce qu'on se retrouve devant le 41. Finalement
je l'ai appelée avec le téléphone du chauffeur de taxi et elle est venue
me chercher. Le 40 était bien sûr complètement à l'autre bout du complexe,
en toute logique.
L'immeuble en lui même est une ancienne caserne militaire.
Les chambres sont deux par deux mais son voisin n'était pas là. En fait
c'est pas sa chambre mais celle d'un ami qui lui a preté le temps qu'elle
se trouve quelque chose d'autre.
En arrivant Eva m'a servi un plat typiquement Bavarois :
du roti de porc froid figé dans une gélatine au vinaigre. C'est pas mauvais
mais personellement, je touvais que ca goûtait trop le vinaigre, ca a
annulé un peu mon appétit sans fin pour le roti de porc... le sandwich
de l'avion a dû aider aussi.
Faune locale
Eva avait prévu sortir à son bar préféré. On a commencé
par aller chercher son sleeping bag chez un de ses amis, où j'ai découvert
que les Allemands ont aussi des lockers dans le sous-sol, puis on s'est
retrouvé dans un petit bar (dénommé X) que le touriste moyen n'aurait
jamais trouvé sans l'aide d'aide locale (je sais je sais, je redonde).
Là j'ai essayé mes premières bières Munichoises. J'ai commencé en douceur
avec de la Lowenbrau, puis une blanche qui était pas mal bonne dont je
taierai le nom... surtout parce que je m'en rappelle plus.
J'ai jasé avec une couple de ses amis, dont une grande discussion
politique avec Dora, la femme Hongroise d'un de ses amis qui est très
à droite, à cause du communisme paraît-il.
Comme il commençait à se faire tard, on est parti se coucher.
Malgré que je dormais par terre, j'ai bien dormi.
En éclaireur
Le samedi matin Eva devait aller signer le contrat pour
son appart alors j'étais laissé à moi-même. Après m'être lavé dans les
super douches militaires, donc en commun, je suis parti vers le centre
de Munich. Je me suis acheté une streifenkarte, qui marchent selon le
même principe que les célebres strippenkaart hollandaises, comme quoi
le hollandais et l'allemand se ressemblent. D'ailleurs plus d'une fois
j'ai été capable de lire l'allemand grâce à des mots que je connaissait
en Hollandais.
Je suis donc sorti du métro au Hauptbanhopf et je suis parti
à la recherche du centre. Je me suis fait abordé par deux Irlandais saouls
(à 10h am) qui cherchaient un bar ou une pharmacie, je suis pas sûr. Ils
avaient vu mon polar Guiness et me prenaient pour un compatriote. On a
fini par se donner rendez-vous sous une tente. Enfin, un rendez-vous théorique.
La ville est jolie, mais il y avait juste des touristes.
L'ambiance était quand même à la fête et les rares locaux étaient en costume
traditionnel bavarois! pantalons categorie eau-dans-la-cave en cuir avec
bretelles en cuir aussi unies par un genre de plastron en cuir, le tout
avec une genre de chemise blanche, des bas beiges long et des souliers
bruns. Les filles portent de longues robes faites dune sorte de jute,
souvent vertes, avec un tablier, c'est assez joli. Parait qu'en général
on n'en voit pas tant que ca mais a l'Oktoberfest les gens les sortent,
ainsi que les autres jours de fête, les dimanches, les mariages... bref,
souvent.
J'ai tourné dans la ville pendant un moment, jusqu'a tomber
sur une parade Bavaro-Peruvienne... drôle de mélange. Il y avait des latinos
mais aussi des allemandes à nattes qui paradaient en robe espagnole et
d'autres individu habillés en genre de dragon avec Bolivar marqué dans
le dos.
Le temps commencait a passer et je devais rejoindre Eva
chez Elle. En arrivant en bas, je vois une Golf rouge chercher un stationement,
c'était bien sur Eva qui a trouvé le moyen de synchroniser son arrivée
avec la mienne.
On a attendu son cousin et quand il est arrivé on est partis
à l'Oktoberfest.
La foule saoûle
Rendu au lieu de la fête, je me suis rendu compte de l'immensité
de la chose. Une foule énorme dans un gros parc d'attraction. Il fallait
d'ailleur le traverser pour se rendre aux tentes à bière. On a choisi
une porte et on a attendu. après 20 minutes ils ont fait rentrer du monde.
Mais ils ont refermé les portes avant qu'on arrive. On s'est retrouvés
coincés dans un coin, pressurisés par une foule impatiente de rentrer,
mais ils ont laissé rentrer personne pendant presqu'une heure alors on
a décidé de changer de tente et d'essayer la porte principale. Eva voulait
tenter sa chance avec sa bière préférée : la Augustiner. Pourquoi pas?
après tout c'est la même situation pour toutes les tentes. On a attendu
presqu'une heure encore mais ils ont jamais laissé entrer quiconque. Il
était rendu 3h alors on a décider d'aller au jardin de la bière
Le jardins de la biere sont des rangées de tables à picnic
avec le plus souvent un gros indivdu muni d'un non moins gros verre à
bière. Ledit individu est parfois mais pas toujours muni du costume décrit
plus haut, et le grosseur de l'individu est facultative, pas celle de
la bière. Accessoirement, on peut aussi manger.
Un des objectifs de ce voyage était de munir d'un de ces
immenses verres a bière, appelés aussi Maß Stafneufblblblbl ca veut dire
quelque chose comme Gros Bock. Ca contient quand même 1 litre et c'est
en verre pesant. Comme je suis un petit génie, j'ai pas emmené de sac.
Après avoir bu le litre et mangé une bonne KartoffelSalad, un met qui
me plait surtout parce que je peux le prononcer et que c'est un des rares
mots Allemands que je connais, j'ai subtilement caché le bock sous mon
imperméable que j'ai mis sous mon bras. Bien sûr, les Allemand sont pas
(trop) cons, ils savent bien que c'est des objets convoités alors on paie
une caution de ... 2DM, pour quelque chose qui en vaut bien 10 mais ca
a l'utilité d'alléger ma conscience (et en plus j'ai un souvenir de plus
: le jeton de la consigne). Cette conscience n'est pas trop dure a apaiser
puisque si j'avais voulu en acheter un je me serais retrouvé avec un gros
dessin dessus et OKTOBERFEST 2000 écris en gros, sur le mien c'est écris
Lowenbräu, ca fait plus authentique.
On est ensuite parti à la recherche d'un restaurant bavarois
où j'ai pris un plat de patates pilées-choucroute-jambonneau pendant que
les autres mangeaient du rôti de porc avec de drôles de patates, et en
buvant une Augustiner.
Le cousin d'Eva allait en boîte après mais nous on commencait
à être fatigués et on se levait tôt le lendemain alors on est partis se
coucher.
Chiemsee
J'avais vu Munich, il fallait bien que je voie autre
chose de la Bavière. A commencer par les célèbres autoroutes Allemandes
sans limites de vitesse. Malheureusement il y avait du brouillard alors
des affichages électroniques mettaient la limite à 120 pendant une bonne
partie du trajet. On a pas eu de limite de vitesse pendant environ 15
minutes, décevant.
On s'est retrouvés dans un embouteillage et les affichages
de vitesse, pour nous faire chier, affichaient maintenant 60, vitesse
incroyable qu'il nous était impossible d'atteindre. On a fini par dépasser
le carambolage d'au moins 6 voitures qui a cause le bouchon et on a continué
notre route vers l'Autriche. Mais on s'est pas rendu là, on a arrêté à
Chiemsee, un lac des environs. Sur le lac il y a une ile, dans l'ile il
y a un château, dans le château il y a une chambre, dans la chambre il
y a un lit, dans le lit il y a des draps, sous les draps il y a ... dans
le coeur il y a l'amour, l'amour l'amour l'amour l'amour, l'arbre est
dans ses feuilles maluron maluré, l'arbre est dans ses feuilles maluron
dondé, comme disait l'autre, ou presque (pis il va falloir que je traduise
ca en anglais, c'est pas gagné)
Donc, le château de Chiemsee. Sur le lac il y a deux iles
: Herreninsel et Dameninsel. Vous aurez deviné : l'Ile des hommes et l'Ile
des femmes. Les hommes ont un château et les femmes un couvent. On avait
juste le temps de voir le château alors on a pris le billet de bateau
et on a traversé.
Le château a été construit par Louis II de Baviere, dit
le roi fou. Il aimait plus l'art que la politique et a construit de beaux
châteaux, dont celui de ... euh.. un nom ben long ... qui a servi de modèle
au château de Walt Disney. Chiemsey est une réplique de Versailles mais
notre pauvre roi a manqué d'argent. Il n'a pu faire que la section centrale,
mais la galerie des glaces est quand meme 8m plus longue que celle de
Versailles. Par contre seulement 20 pièces sur 78 sont complétées. Le
plus impressionant est un escalier monumental qui n'a aucun revêtement
intérieur. Que de la brique rouge partout. Louis était un grand admirateur
d'un autre Louis, qui est beaucoup plus que deuxième du nom. Certaines
pièces sont presque des temples en l'honneur du roi-soleil.
Pour la morale de l'histoire, c'est à l'époque du règne
de Louis II que la Bavière à perdu le plus gros de son autonomie aux dépends
de l'Allemagne, comme quoi quand on est roi, ca peut être bon de s'intéresser
un petit peu à la politique. Parce que comme le dit la chanson:
J'ai un beau château matantirelirelire (bis)
Nous le détruitrons mantantirelirela (bis)
et je renonce à traduire ca
Le chemin du retour
L'heure de mon avion (20h) approchait et on était assez
loin de l'aéroport. On a pris les petites routes de campagne et j'ai pu
découvrir d'autres caractéristiques de la bavière, comme les mâts de mai,
de gros totems bleus et blancs (en référence aux couleurs de la Bavière
j'imagine) avec des couronnes de fleur. Il paraît que le gros fun c'est
de voler celui du village voisin avant qu'il soit érigé. Ce qui est fait
en... mai bien sûr. Avec une grosse fête avec des costumes traditionnels.
Il va d'ailleurs sans dire que j'en ai vu encore plus à la campagne qu'en
ville.
On est arrivés à temps à l'aéroport et j'ai dit au revoir
à Eva en promettant de revenir (peut-être pour du ski dans les Alpes,
mais surement avant) L'avion est parti à temps pour une fois et j'ai serré
la main au chauffeur de taxi à Amsterdam à 21h41 alors que je devais arriver
à 21h40, pas mal.