Les Zaventures d'Alex dans les Zeuropes
Tome 11 - La visite de Katie et Weekend à Londres
Jeudi, le 7 mai 1998
Katie est venue me visiter. Pour ceux qui savent pas qui est Katie je fais une petite récapitulation : je l'ai rencontrée avant de partir en France , au mois de juillet. On s'est tenus ensemble pas mal jusqu'à ce que je partes, on sortait, on allait au cinéma, on était bien ensemble. Petit problème : je partais. On serait sortis ensemble mais bon, c'est poche un peu pour 3 semaines - un mois alors on s'est dit qu'on verrait à mon retour. Pis on n'a peu-être pas assez parlé de tout ça avant que je parte. Je suis parti et on s'est écrit pas mal. A partir de Noël, on s'écrivait à tous les jours (par e-mail). Pis on a fini par se dire que coudonc, on sortait ensemble. Ca faisait longtemps qu'elle me disait qu'elle devait venir pendant l'été mais finalement elle est venue en avril parce qu'elle venait de finir l'école pis qu'après ça elle allait avoir une job.
Mardi, le 21 avril 1998
Pour aller la chercher à l'aéroport Charles-de-Gaulle,
je suis parti de mon stage à 11h. J'avais acheté une carte orange
hebdomadaire 4 zones. La zone 4 finit à la station avant l'aéroport.
Le problème c'est que pour payer seulement pour une station, il aurait
fallu que je débarque là et que je sorte et repasse par les tourniquets.
Ca me tentait pas vraiment, surtout que le premier train qui passait était
express et s'arrêtait même pas là. J'ai donc pas acheté de billet
jusqu'à l'aéroport. Je me suis rendu sans problèmes et j'ai sauté
la barrière. Cool, pas de contrôleur. J'ai été attendre Katie et
elle a fini par sortir de la zone d'arrivée des bagages. Elle était
pas mal sexy dans sa robe noire... On est repartis prendre le RER et Katie
s'est achetée une carte Orange 3 zones (ma job est en zone 4 , c'est pour
ça que j'avais une 4 zone) et un billet Charles-de-Gaulle à zone 3. J'aurais
pu m'acheter un billet mais comme un cave je me suis dit que si ça a passé
d'un bord, ça va passer de l'autre. Evidemment ça s'est pas passé
comme ça.
On est entrés dans le train et les portes se sont fermées. Après deux minutes, qu'est ce que je vois: deux contrôleurs! Merde. Les contrôleurs approchent et nous demandent nos billets. Katie lui donne le sien et moi je commence à fouiller dans mes poches comme un épais (je me voyais mal dire au gars : bonjour, j'ai sauté la barrière, donne moi ton ticket pis crisse moi patience) Je fouillais, je fouillais. Le gars a dis: continue à chercher, je reviens. Il est revenu, merde! Je continuait mon petit manège et il avait l'air de rire de moi. Il me disait: "peut-être dans cette poche là, tu as regarde là?...) Katie a dit :"Coudonc qu'est ce que t'as fait avec", pour me soutenir un peu. Finalement, je dis au gars que je l'ai perdu. Je lui demande "Bon, on fait quoi" et lui, le plus sérieusement du monde me dit : "Je vais être obligé de vous charger le prix du voyage jusqu'à la gare du Nord, 50F" Je me suis retenu pour pas partir à rire. Je lui ai donné son 50F, trop content de pas avoir à payer plus (d'ailleurs si j'avais payé normalement aller-retour, ça m'aurait coûté plus cher) et il m'a donné un petit billet spécial pour sortir (je l'ai gardé en souvenir). Bon il faut dire que j'avais quelques avantages technologiques:
- j'avais l'air de débarquer,
- j'étais Québécois
- Katie était avec moi et elle avait son billet.
Il a dû penser que j'étais un pauvre touriste qui sait pas qu'il faut garder le billet, ou bien que je l'avais vraiment perdu. Ou encore ils ont pour consigne de pas écoeurer les touriste qui arrivent de l'aéroport, c'est probablement ça qui s'est passé. En tout cas, je pense que je vais payer quand je vais aller chercher mon père.
Bon, on est arrivé à la cité U, on s'est installé, Katie a défait ses bagages et on est repartis à Paris. On a été à Montmartre pis sur le bord de la Seine. On est retourné à la cite U pour se coucher. Ouais, pas évident de dormir à deux avec un matelas qui fait moins d'un mètre de large. J'ai pas beaucoup dormi cette nuit là! Katie non plus d'ailleurs, même si avec le décalage horaire elle en avait besoin. Il faut dire qu'on n'a pas trop essayé de dormir...
On a continué à visiter Paris les jours qui ont suivi, pas tous les jours parce qu'on était vraiment très fatigués, on dormait pas gros. Finalement, j'ai réussi à obtenir un deuxième matelas, et à dormir.
Samedi, le 25 avril 1998
Samedi on a été à Versailles visiter le château pis à Paris, j'avais déjà été à Versailles la semaine d'avant en vélo avec Ben. Franchement, c'est plus impressionnant du dehors que dedans. C'est pas mal vide, j'ai préféré Fontainebleau.
Dimanche, le 26 avril 1998
Le dimanche on a été invités chez Ludivine (une des française qui était venue au Québec) . On a été là avec Patrick et on a bien mangé.
Jeudi, le 30 avril 1998
La semaine suivante a continué comme ça, on a encore visité, on a fait les bateaux-mouche. Le jour, Katie visitait les musées. Et le soir je la retrouvait à Paris ou à la cité U. Le jeudi soir, on a été invité à souper chez Edouard, un autre des français qui est venu au Québec. Il habite aux Ulis. C'est en zone 5, assez loin au sud de Paris. On est partis assez tard parce qu'on savait pas comment se rendre et qu'il était pas encore chez lui pour nous dire comment se rendre. Rendu à la station de RER, il fallait prendre un autobus. J'ai demandé des billets et le chauffeur me dit sèchement :"C'est quoi c't'accent, vous êtes québécois". On a soupé, du couscous, et vers 11h, il a fallu repartir pour prendre le dernier autobus. On a attendu, attendu, le dernier RER était a 11h51. Deux gars étaient à l'arrêt. Ils avaient l'air gelé ben dur et il y en avait un qui avait la main en sang avec un bandage autour. Il nous a conté qu'il a protégé une femme qui se faisait agresser à Paris (ouais, ouais...) après avoir attendu pas loin d'une heure, un chauffeur de taxi nous a dit que le chauffeur d'autobus s'était fait agresser et qu'il y avait plus d'autobus. On était pognés la. Les deux autres ont appelé les pompiers (il parait qu'on peut faire ça quand on est blessé) et les pompiers et la police sont arrivé. On a dit à la police qu'on avait rien à voir là-dedans pis Pat et Edouard ont commencé à leur téter un lift. Le policier nous a dit de prendre le taxi. Pat en joke a demandé :" t'aurais pas 300F à nous passer". Le policier a mal compris et a répondu que c'était illégal d'essayer de corrompre un représentant de la loi. Pat s'est expliqué et le policier est partis. C'était bien beau tout ça mais on n'avait toujours pas de lift. On commençait à se faire à l'idée de coucher chez Edouard, et on s'en retournait vers chez lui. On traversait la rue quand une auto est arrivée. C'était un gars qu'Edouard connaissait. Ils ont commencé à jaser et il nous a emmenés. Il était pas mal fatigué et on était pas trop rassurés mais bon, on partait le lendemain pour Londres, on avait pas le goût de coucher chez Edouard. On a fini par se rendre et on s'est couchés.
Vendredi, le 1ier mai 1998
Donc le lendemain on est partis pour Londres. Le train partait à 16h07 mais j'avais demandé ma journée pour me préparer (finalement on a fait la grasse matinée) On a été à la gare et on est embarqué dans le train après avoir attendu un bout et avoir changé 1000F chacun en Livres (£).
Le voyage s'est bien passé, on est passé par le joyeux tunnel sous la Manche et on a vu plein de moutons en Angleterre. On est arrivé à Londres et on a pris le train jusqu'à l'Hôtel qu'on avait réservé dans le bout de Kensington avec le guide du routard. C'était écrit que c'était vétuste mais tous les autres ou on a appelé étaient complets. Effectivement , c'était vétuste, et cher, ça nous a coûté 40£ la nuit, ca fait 100$, donc 300$ pour trois nuits. A Montréal on aurait été au moins au Hilton à ce prix là, bon, j'exagère. Mais vraiment, la vie est chère à Londres.
Le soir on a visité un peu le coin autour de l'hôtel, on a été souper dans un restaurant de fish & chip, le meilleur de Londres qu'ils disaient dans le routard. C'était pas mal bon en effet. On est retourné se coucher. Le matelas était un peu défoncé mais c'est quand même mieux qu'à la cité U.
Samedi, le 2 mai 1998
Le lendemain on a visité Kensington palace, Le Victoria & Albert museum (gratuit), c'était pas intéressant, on a été à Westminster et Picadilly circus. Mon Kodak a décidé de me lâcher alors je vais devoir attendre de revenir au Canada pour avoir les doubles des photos de Katie. En revenant on a pris l'autobus à deux étages, on s'est assis en haut, of course.
On a marché le long d'Oxford street, ça ressemble à la rue Ste-Catherine. On a été à Trafalgar square, à la National portrait gallery, à la tour de Londres et au Tower bridge, ça fait pas mal de marche.
Dimanche, le 3 mai 1998
Le dimanche on a pris ça relax, on s'est promenés dans Hyde park et on a vu le Speaker's corner avec le monde qui font des discours. Il y en avait un qui parlait contre Pepsi, un autre qui parlait de Dieu... On a encore suivi Oxford Street et on a été dans Covent Garden, on s'est promenés un peu dan le marché aux puces et on a été à la Tea House, un magasin où ils vendent juste du thé. J'en ai acheté deux paquets et une petite boule pour mettre le thé dans la tasse (il est pas en sachets).
Ca s'est pas trop bien passé avec Katie, on était fatigué tous les deux et on se tapait sur les nerf mutuellement. On dit que les voyages sont la meilleure façon de savoir si on est fait pour vivre avec quelqu'un. Katie et moi on a eu la démonstration flagrante qu'on était pas fait pour être ensemble. En plus du fait qu'on s'était pas vus depuis longtemps, qu'on avait de très grosses attentes après tous les e-mails et lettres qu'on s'était envoyés... J'imagine qu'on est tombés dans à peu près tous les pièges des relations à distance. On se connaissait pas assez avant de partir et on n'avait pas assez de temps pendant qu'elle était là. Le fait que je travaille a pas aidé non plus, on était tout le temps en plein rush.
On est repartis à 19h et on est revenus à la cite U à minuit.
Lundi, le 4 mai 1998
Le lendemain je me suis levé plus tard pour aller a la job.
Mardi, le 5 mai 1998
Katie repartait le mardi, j'ai été la reconduire au RER mais je pouvais pas prendre une demi-journée de congé de plus pour la ramener à l'aéroport. Je suis reparti dans l'autre direction, vers mon stage.
Pis la mon père arrive samedi, et il va coucher à la cite U lui aussi, une chance que j'ai gardé le deuxième matelas.
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