Les Zaventures d'Alex dans
les Zeuropes
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Les Zaventures d'Alex dans les ZeuropesTome 10 - Nice-Toulouse en véloLundi, le 2 mars 1998Salut tout le monde, je suis de retour après deux semaines de vacances en vélo, que je vais me faire une joie de vous conter dans le présent e-mail. Mais d'abord une bonne nouvelle: J'ai un stage. C'est chez Elsag-Bailey, une compagnie qui fait de l'instrumentation. Le département où je travaille s'occupe des débimètres mais il y a aussi des PHmètres et plein d'autres affaires qui finissent pas mètre. Le titre du stage c'est : automatisation d'un atelier de distribution. En gros c'est un atelier où ils préparent les débimètres avant de les envoyer aux clients. Ils les programment à la main avec le panneau (et un petit programme) et ensuite ils les envoient. Le gros de ma job ça va être de refaire le petit programme pour qu'ils puissent brancher le débitmètre sur un ordinateur et le configurer avec le programme. Pis la configuration est transferée sur le débitmètre. Ca a pas l'air trop dur mais le responsable de stage a l'air de penser le contraire alors il veut que je reste 4 mois. Avantage du stage: il est pas loin de la cite U, c'est à Massy, à environ 20 minutes de vélo ou 4 ou 5 stations de RER alors il y aura pas de problèmes de transports. Pis en plus c'est presque bien payé pour un stage en France: c'est 4000 F par mois plus un bonus possible de 2000F par mois. Comparé au stage que j'avais chez CEGELEC, à 1900 F, c'est quand même pas pire. Mais j'étais en competiton avec Benoit pour ce stage là : le gars hésitait entre lui et moi et il nous a dit de le rappeler pendant les vacances. Le 17 on l'a appelé (parce que la fille de CEGELEC m'avait donné jusqu'au 18 pour accepter son stage) et il a demandé a Benoit : "Tu peux rester 4 mois ?". Benoit a dit oui. Ensuite il lui a demandé si moi je voulais toujours faire juste 3 mois. J'ai bien vu que j'avais pas trop le choix alors j'ai dit que je pourrais faire 4 mois SI NECESSAIRE. Benoit et le gars ont parlé un peu et il a finalement dit que c'est moi qui avait le stage. Benoit m'a passé le téléphone et le gars m'a demandé :" c'est vraiment sur que tu reste 4 mois? Parce que sinon je prend l'autre". Bien sûr j'ai dit oui, surtout que tous les autres stages où j'ai été en entrevue demandaient 4 moins ou même plus, il y en a même un qui voulait que je reste 6 mois. Bon, maintenant le voyage. vendredi, le 13 Février 1998
On se rendait d'abord jusqu'à Marseille. On était équipés : on avait acheté un sac de madeleines (c'est des espèces de petits gâteaux). Le TGV allait vite et on a fini par se rendre à Avignon où il y avait un arrêt. Et la gare était du côté de nos vélos. Il a fallu les tasser pour que le monde puisse passer. On est repartis et un peu plus tard on est arrivés à Marseille. On avait 1h à attendre pour le tortillard qui nous menait à Nice. On a été parmis les premiers à embarquer et cette fois il y avait une place pour mettre nos vélos. La place faisait 120cm X 90 cm et il y avait un petit sticker avec un vélo dans un sac à côté. On s'est dit que c'est là qu'il fallait les mettre. On s'est pris une place et le train s'est rempli tranquillement. Finalement il y avait du monde debout. Le train s'arrêtait à Toulon, Les Arcs, Cannes, Antibes et finalement Nice. On avait réservé une chambre d'hôtel à Nice et on devait arriver pour 6h. On est débarqué à Nice et on a amené nos sacs près d'un pillier au milieu de la gare. Là on a commencé à remonter nos vélos. A côté il y avait un crisse de stand publicitaire fatiguant :" La voiture de l'an 2000 arrive en Provence-Alpes-Côte d'azur, le nouveau TER arrive, qu'est-ce-que la voiture de l'an 2000 pour vous madame ?... bla bla bla" maudit que c'était gossant. On a donc rémonté nos vélos. Moi j'ai fait ça assez vite mais je me suis rendu compte que mon rack frottait sur mon pneu. J'ai gossé encore un peu dessus pour avoir un espace d'environ 5mm entre les deux. J'esperais qu'il ne s'approcherait pas trop avec les bosses et autres aléas du voyage. Bénoit a eu un probleme avec son stand: il a littéralement plié sous le poids de ses bagages. Il a fini par se résigner à l'enlever.
samedi, le 14 Février 1998
On a suivi à peu près, où on pouvait, le bord de l'eau et on s'est rendus à Antibes. C'est joli mais le pain est cher. 4F pour une baguette qui en fait est plutôt une demi baguette. Après on a fait le tour du Cap d'Antibes avec toutes les villas. Ensuite on allait à Cannes. Maudit que ça fait dur cette place là. Des hôtels pis des hôtels pis une plage et c'est à peu près tout. J'ai vraiment pas trop aimé, je sais pas pourquoi ils en parlent tant... bon, je sais: le festival.
Dimanche, le 15 Février 1998
Il nous a servi l'apéritif. C'était du Pastis avec du sirop de menthe, ils appellent ça un perroquet, pas mal bon, ensuite c'était l'entrée, du jambon cuit roulé avec dedans sorte de sauce, super bon aussi. Le repas principal c'était des pâtes et du lapin. Et le dessert était un super tiramisu, délicieux. On a fini par se rendre compte qu'il était 3h et qu'on avait pas grand millage de fait alors on est repartis. On voulais se rendre à St Tropez et après camper à Bormes-les-Mimosas... 40 Km plus loin. Rendus à 5km de St-Tropez, l'attache du rack de Benoit à lâchée. Le rack a basculé vers l'arriere. Pour l'arranger, il l'a attaché avec une sangle, ça tenait bien alors on a décidé de se rendre à St-Tropez et de chercher un magasin de velo. On est passé devant une maison où c'était écrit qu'ils réparaient les vélos. Il y avait un chien... qui a pissé sur ma sacoche de vélo. Le gars avait pas la pièce mais il a offert d'en usiner une. Benoit a dit de laisser faire. Rendus à St-Tropez, on s'est aperçu qu'il y avait pas de magasins de vélo. Mais comme ça tenait bien, Benoit a décidé de garder ça comme ça jusqu'à la fin du voyage. Et ça a vraiment tenu jusqu'à la fin! Il commençait à être tard et on n'avait pas encore de camping. On a regardé dans le guide des campings et on a vu qu'il y en avait un à 20km de là. C'était pas vraiment sur la route qu'on avait prévu mais on a décidé d'utiliser l'autre chemin, même si ca rallongeait un peu. On a commencer par aller vers un premier camping, qui était en fait un vignoble mais ils étaient fermés. Il faisait de plus en plus noir. On a fini par sortir nos lampes de poches pour éclairer en avant. Moi je l'ai mise dans ma sacoche avant, entre les deux zippers et Benoit , qui a une strap pour ça, se l'est mise sur la tête. On a fini par atteindre le camping, à 7h et on a soupé. Un super repas de blé d'inde en canne et de thon en canne. On voulait pas faire cuire de bouffe parce que le réchaud marchait mal. Lundi, le 16 Février 1998
Rendus à Hyères, on a pogné le vent. Il était dans le très fort. Il faut dire qu'on était sur le bord de l'eau. On est arrivés à Toulon. Maudit que c'est laid cette ville là. Plein de gros blocs appartements partout. Pis en plus on est arrivés en plein traffic. On roulait entre les rangées de char, on se faisait klaxonner par les autobus (petit parenthese culturelle: en France, les gens sont un peu plus débiles qu'au Quebec sur les routes, mais d'une certaine facon, ils font preuve de plus de civisme. Plutot que de se crisser devant les motos qui passent entre les rangées de chars, les chars se tassent pour les laisser passer. Et c'est la même chose pour les vélos. Ce qui fait qu'on fait des choses qu'on ferait jamais à Montreal et que seuls les messagers à vélo font (au risque de se taper un méga ticket)) On a fini par dépasser Toulon. Mais là je commençait à avoir de la misère avec mon dérailleur : dès que je forçait un peu, il changeait de vitesse tout seul ou sautait un maillon, c'était assez achalant. On a fini par se rendre au camping, à Sanary-sur-mer, à côté d'un centre d'achat. Ce joyeux camping avait des douches extérieures alors on l'a pris avant le souper. Une des caravanes qui était là avait une chèvre attachée à un piquet devant la porte... il y en a qui ont des chiens... On a été manger au restaurant, un sorte de grosse cafétaria où la bouffe était pas très bonne, encore une fois à cause du réchaud. J'ai ensuite appelé Katie, ma blonde au Québec, pour lui annoncé la bonne nouvelle que mes fesses étaient maintenant toutes dures, elle était contente de l'apprendre. Mardi, le 17 Février 1998
Rendu en haut, j'étais définitivement à court d'eau. Nous étions sur le col du pas d'Ouiller, à 347m d'altitude et il y avait une belle vue. On s'est arrêtés une quinzaine de minutes et on est repartis. Et là, ça descendait. Pendant 20 minutes ça a pas arrêté. On s'est retrouvé dans un village où on a pris de l'eau à la fontaine et on a appelé chez Elsag Bailey pour le stage (voir début du texte) après ça on s'est rendu à Marseille dans le trafic où on a pris un hôtel. On a décidé de rester deux nuits pour avoir une journée complète pour visiter et aussi pour se reposer. mercredi, le 18 Février 1998
Petite anecdote: il faisait vraiment chaud, pas loin de 25°C. Dans l'aprés-midi on a cherché de la crème glacée. On s'est promené dans le vieux port et il y avait plein de cafés où c'était écrit glacier mais ils avaient pas l'air d'en avoir. On arrivé finalement à une place où ils avaient un poster avec toutes les sortes de crème glacée alors on s'est dit : ici il y en a sûrement. Le gars nous dit :"On n'a pas de glace", alors moi de lui rétorquer :"Pourquoi c'est pas la saison ?" sur un ton blagueur. Et lui me repond :"Non, il fait trop froid". J'en revenais pas. Jeudi, le 19 Février 1998
Ben filait pas trop, il a pogné une gastro alors j'ai été chercher un médicament pour ça à la pharmacie (les médicaments en France sont très differents de ceux au Québec. Mais j'avais déjà eu une gastro et une francaise m'a donné un bon médicament pour ca : l'Oxyboldine) On est donc partis en direction d'Aix en Provence. C'est une super belle ville avec plein de fontaines. Il y en a même une avec de l'eau chaude, à 34°C même en hiver. Ensuite on s'est dirigés vers Cavaillon. Moi je trouvais que ça allait bien, j'étais en super forme.
Vendredi, le 20 Février 1998
On est repartis vers Avignon. En arrivant on voulait aller danser sur le pont mais on est arrivés a 13h et il fermait. Pis en plus il fallait payer pour y aller. On a laissé faire et on a visité un peu la ville: le Palais des Papes... pis on a mangé. On est repartis vers le pont du Gard. Rendu là on voulait aller au camping à côté qui était supposé être ouvert, d'après le guide. Mais le guide s'est trompé et il était fermé. On a visité le pont pareil, c'est assez impressionnant, même s'il était en réparations et qu'on ne pouvait pas aller au dernier étage. Là il fallait absolument trouver un camping. On a commencé à se diriger vers Nimes.
Samedi, le 21 Février 1998Le maudit coq de Bezouce nous a réveillés à 5h du matin. On est partis vers Nîmes. Franchement, à part les arènes romaines pis la maison carrée, c'est pas fantastique. On est repartis vers les Baux, on est passés par une petite route de campagne et ça montait joyeusement. En chemin on est passés par Tarascon, une petite ville avec un joli château médiéval, le seul des châteaux que j'ai vu qui ressemble vraiment à l'idée qu'on se fait des châteaux du moyen-âge.
Ensuite on a été à Arles où on a pris une chambre d'hôtel. Maudit que c'est mort cette ville là après 7h. Pis encore une fois, ce qu'il y a à voir c'est surtout les affaires romaines, ici des arenes et un théatre. Dimanche, le 22 Février 1998Objectif Mmontpellier et le lendemain repos. En partant le matin il pleuvait. On était équipé pas pire alors ça nous dérangeait pas tellement, encore que mes pantalons imperméables étaient pas conçus pour le vélo. Mais après environs 30Km, il a arrêté de pleuvoir et il a commencé à avoir du vent. J'aime mieux la pluie! Le si célèbre Mistral. On voulait se rendre à Aigues-Mortes pour diner et entre Arles et Aigues-Mortes il y a la Camargue. C'est joli mais il y a pas beaucoup d'épiceries. A cause du vent, je voyais pas grand chose. Disons que je regardais surtout mon guidon. On pensait arriver à Aigues-Mortes pour 1h mais à 1h30 on était à 10Km de là et on avancait pas vite. On a fini par trouver un petit stand ou ils vendaient du vin, du miel et du saucisson. Les gens étaient très gentils et ils nous ont fait un sandwich au saucisson de Toro. On a fini par se rendre à Aigues-Mortes dans l'après-midi. Disons qu'il y a les remparts à voir et c'est à peu pres tout. Le reste c'est des boutiques médiévales pour toursites et chacun sait qu'on n'est pas des touristes mais de vaillants explorateurs des contrées inconnues. On est repartis courageusement vers Montpellier, on avait 30Km à faire... sur le bord de la mer avec un étang de l'autre côté... vive le vent. Pis on était sur une route où la vitesse maximale est 110Km/h alors des fois on avait peur, surtout que le vent était assez fort pour nous déporter d'un mètre de temps en temps parce que quand il soufflait plus fort c'était vers la gauche et quand il arrêtait quelques secondes on partait à droite parce qu'on forçait, on l'avait pas de face mais d'environ 45 degrés. On a fini par se rendre à montpellier et on s'est pris une chambre dans un hôtel. Là aussi on prenait un break d'une journée. C'est une belle ville, pas beaucoup de monuments mais une ville agréable. Même les nouveaux developpement sont intéressants. Et il y a plein d'étudiants donc plein de jolies filles. Lundi, le 23 Février 1998Journée visite de Montpellier, on a marché pas mal, on a pris le Petitbus pis le petit train de Montpellier. Une fois on marchait dans les rues et un gars nous accosté et nous demande :"Hey, you are americans" et nous on repond : "euh, no, Canadians" et il dit :"Oh, Ontario" et nous:"No, Quebec" "Ah, vous parlez francais, vive le Quebec, vive Jacques Cartier, on va les avoir les Anglais" En tout cas, un espèce d'étrange individu. Je sais pas comment il a su qu'on n'était pas Francais, peut-être parce qu'on était habillé dans le style campeur... Autre anecdote, quand un a voulu prendre le petit train sur roues, le chauffeur nous entend parler et il nous dit :"vous êtes Québécois? Swing la bacaisse dans l'fond d'la boite à bois". Pis l'hurluberlu d'avant, on l'a revu pendant qu'on visitais en petit train. Mardi, le 24 Février 1998J'étais pas aussi en forme qu'après la pause de Marseille mais bon, on est repartis. On espérait se rendre autour de Narbonne, il y avait un camping 20Km après, a Lézignan-Corbières mais ça faisait 135Km dans la journée alors on pensait pas se rendre là. On est passé par Sète pis apres on s'est rendus à Béziers. On avait fait 90Km et on s'est dit qu'on se trouve une épicerie pis au premier camping on s'arrête. On a trouvé le camping avant l'épicerie. C'était le "camping à la ferme" On a mis la tente et il fallait aller chercher quelque chose à bouffer. Courageusement j'ai repris mon vélo pour me diriger vers le village le plus proche. En passant j'ai demandé au fermier ou était l'épicerie la plus proche. Il m'a dit qu'elle était à 4Km et il m'a offert de me vendre du poulet. Je me suis dit ouais, ça pourrait être bon et ça m'éviterait de faire 4km face au vent (parce qu'il commençait à venter pas ma fort) Mais on s'est rendus compte qu'il fallait un dessert et du pain pour déjeuner le lendemain alors j'y ai été pareil. Comme j'ai pas trouvé le fermier, je lui en ai pas parlé, je me suis dit que je lui dirais en revenant. Après m'être battu contre le vent, j'ai atteint l'épicerie et je suis revenu avec le vent dans le dos. Quand je suis arrivé, Ben m'a dit que le fermier était venu le voir avec un poulet au complet. Quand il lui a dit qu'on le prenait pas, le fermier était pas trop content. Mais bon, je sais pas avec quoi il pensait qu'on ferait cuire son poulet. Pis le poulet était dans un sac alors on sait pas s'il avait encore les plumes. Mercredi, le 25 Février 1998
Jeudi, le 26 Février 1998
Vendredi, le 27 Février 1998On a visité Toulouse le matin et au début de l'apres-midi. Notre train était à 5 heures. On a démonté nos vélos et on a été l'attendre. Ca a bien été jusqu'à Bordeau. A Bordeau on entre dans notre wagon... pour se rendre compte que c'était un wagon fumeurs. Le voyage a été long, très long. On est arrivés à Paris à 23 heures à la gare Montparnasse. Il fallait trainer nos vélos dans le métro puis dans le RER. A minuit on est arrivés à la cite U. J'ai été voir le monde du 4ième, ils m'ont donné mon courrier,je leur ai conté le voyage et j'ai été me coucher.
Samedi, le 28 Février 1998Samedi je voulais faire l'épicerie parce que mon frigo était dans le très vide. ET, surprise, j'arrive pour prendre l'autobus... ils étaient en grève!!! Vive la France!
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