Les Zaventures d'Alex dans les Zeuropes
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Les Zaventures d'Alex dans les Zeuropes

Tome 4 - Le début des cours

Mardi, le 23 septembre 1997

Ca y est, on a commence l'école... que dire... MAUDIT QUE J'AI RIEN COMPRIS. On dirait que les profs ont pas conscience qu'il y a quelque chose en dehors des formules mathématiques (7 heures de math aujourd'hui, j'ai le cerveau vide).  Bon je vais commencer par le début.

On avait nos premiers cours mardi à 14H.  En fait, c'était pas un cours mais une sorte de présentation, on avait des papiers à remplir pis ils nous ont parlé un peu de comment ça se passe dans l'école.  On est reparti après 1 heure de cours.

Parlant de l'école, ça a plus l'air d'une roulotte que d'une école.  C'est situé dans une sorte de cour de garage avec une cour d'école primaire à côté.  Il doit y avoir 4 locaux.  C'est que l'EPF est séparée en 3 bâtiments.  Il  y a le château (pour l'administration), la grange, pour ceux qui ne sont pas dans la bidiplômante et pour les cours d'info.  Il y a aussi l'annexe pour les bidiplômants, nous autres.

Dans une classe assez petite, il y avait les Québécois, les Français qui sont venus au Québec, les Allemands et les Français qui ont été en Allemagne. Disons que ça prenait pas grand chose pour qu'on n'entende plus le prof. Mais bon, pas sûr qu'on comprendrait même si on était tous seuls.

Bon assez chialé de la première journée, il faut que j'en garde en réserve pour la deuxième, mais d'abord, un point positif: le monde de la formation Franco-Allemande est pas mal cool.  D'abord les Françaises qui allaient en Allemagne sont cute (il y a une seule Allemande) mais les gars sont sympathiques pour la plupart.  Après les cours on a été dans un petit café de Bourg la Reine et on a jasé en tétant un Coke à 20F... c'est la dernière fois que je vais dans un café dans cette ville là, d'ailleurs, pour l'anecdote, c'est la banlieue la plus riche d'Europe, parait.  En tout cas, disons qu'on a bien ri.  Les Français de la Franco-Allemande me comprenaient pas et il y en a un qui a dit :"Ca a l'air sympa" après que j'aie expliqué quelque chose et c'était complètement hors-contexte alors maintenant quand quelqu'un comprend pas quelque chose il dit :"Ca a l'air sympa".

En partant du café il y a un Français de la Franco-Allemande qui nous a invité chez lui pour passer la soirée alors on y est allé et les Allemands étaient la.  J'ai commencé à leur parler et bien sûr ils ne comprenaient absolument rien.  Il a fallu que je parle L E N T E M E N  T mais ils ont fini par me comprendre.  Je pense d'ailleurs que si je finis par parler moins vite ça va être grâce à eux.  Ils n'habitent pas à Châtenay-Malabry mais à Fontenay-aux-Roses.  C'est une autre résidence située plus au nord. Disons qu'à Châtenay les Allemands sont barrés; ceux de l'année passée ont trop fait le party. 

Mercredi, le 24 septembre 1997

Le lendemain matin on commençait l'école pour vrai.  Et on commençait pas par le plus facile : un cours d'équation différentielles avec comme prof un dénommé Beloch.  Ca faisait 1 an que les français nous disaient en riant :"En France on va avoir Beloch, vous êtes cuits gnagnagna).  Franchement... un prof qui rentre dans la classe et commence a écrire des équations au tableau sans rien dire d'autre...  J'ai pris des notes tout le cours et j'avais aucune idée où on s'en allait, il écrivait des équations et je commençais à me dire qu'il pourrait écrire des affaires qui ont pas de sens et on s'en rendrait pas compte.  On aurait dit qu'il écrivait pour le plaisir de voir la craie sur le tableau.  Anyway, le cours a fini par finir et on a été dîner.

Après dîner nous sommes revenus en classe pour... un autre cours de math, appliquée à l'automatique cette fois.  Le prof a trouve le moyen de parler 3 heures des harmoniques sans dire une seule fois le mot harmonique.  Il parlait et écrivait des équations comme l'autre prof et comme avec l'autre prof on avait pas la moindre idée où il s'en allait.  Des fois je voyais des choses que je connaissais et pendant 5 minutes j'étais moins perdu mais le reste du temps je voyais pas du tout où il s'en allait.

Bon, c'est ça, au moins j'ai un cours de C le vendredi matin pour décompresser mais je vais peut-être pas avoir besoin d'aller aux cours, en tout cas c'est ce que le prof d'info m'a dit, j'aurais juste les examens à faire.  Mais d'un autre côté, pouvoir aller à un cours où je comprends quelque chose devrait me remonter le moral.

J'y pense je vais vous décrire mon horaire, je pense que ça en vaut la peine tellement c'est fucké.  C'est un genre de calendrier sur l'année avec en abscisse les semaines et en ordonnée, les jours de la semaine avec le matin et l'après-midi.  Certains cours durent plus de semaines que d'autres, il y en a qui durent 2 semaines (Physique des ondes), d'autres toute l'année (automatique).  Il y a des cours qui ont l'air intéressants (microprocesseurs, Unix...) et on a pas mal d'espagnol, ça c'est pas pire. 

En tout cas, même si on m'avait averti que ce serait théorique, je m'attendais pas que ce soit si pire, mais bon, je vais survivre.

 

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