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Macédoine
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du 7 au 11 décembre 2000
L'arrivée
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Une rue
de Tirana, avec la grande roue. |
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Près de
la rivière Lana, à Tirana, notez la charette à cheval à l'arrière. |
Il me restais quelques jours de congé à prendre avant la fin de l'année
alors j'ai décidé de m'en servir pour retourner en Albanie revoir Elona.
Le problème c'est qu'il y a pas trop de place chez elle alors elle m'a
parlé d'une amie qui connaît une place bien en Macédoine. Pourquoi pas,
ça va me faire découvrir un autre pays.
Je suis parti jeudi matin, et le vol s'est déroulé sans problème à part
un retard et quand on a atterri, la pénible procédure d'entrée en Albanie
a commencée.
Encore une fois les vieux autobus oranges de la TCL (Transports de Lyon),
et surtout, l'attente pour la douane. Cette fois j'étais pas le premier
en ligne, et la ligne des étrangers avance pas vite. Les Albanais sont
tous passés le temps de le dire mais on pouvait pas passer par leurs guichets.
Après une demi-heure c'était mon tour. Le gars a rentré dans son ordinateur
mon nom, no de passe port, etc... le tout en tapant avec juste un doigt.
J'ai payé les super 50$ de bienvenue et je suis sorti. Elona m'attendait
et on a pris la route de Tirana.
Après avoir mangé, on est allés se promener en ville. On a été voir un
film (What lies beneath) au nouveau cinéma Millenium, Le seul cinéma de
la ville. La salle était bien, les sièges confortables, assez semblable
à ce qu'on a en France et au Québec.
Vers la Macédoine
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Le petit
village où on s'est arrêtés |
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Biquette
dans la vallée |
Le lendemain on partait en Macédoine. On s'est levés assez tôt pour aller
prendre le Minibus. D'abord on a été voir Silva, l'amie d'Elona qui lui
avait parlé de la Macédoine, et organiser un rendez-vous pour le lendemain.
Pis on est partis à la recherche des minibus.
Le problème des minibus, c'est qu'ils sont pas vraiment officiels, alors
il y a pas d'arrêt de minibus. Ca marche au bouche à oreille parce que
quand ils vont quelque part pour attendre les clients, la police finit
par les déloger.
Après avoir demandé à plusieurs personne, on a fini par trouver celui
qui allait vers Pogradec. Le gars avait deux places de libre alors on
a embarqué... ensuite, il avait encore deux places de libre, qu'il a d'ailleurs
remplies. En tout on devait être 10 et Elona et moi on était en avant
à côté du chauffeur.
Le minibus est une vielle minifourgonnette Volkswagen jaune. Le compteur
de vitesse marche pas et à ma place il y avait pas de ceinture de sécurité.
Il y a pas de rétroviseur non plus. On a commencé par être pris dans un
embouteillage. Finalement on a fini par sortir de Tirana et après une
demi-heure, on a été arrêtés à un barrage de police. Le policier a semblé
très intéressé par mon passeport mais il a fini par me le rendre. Un des
autres passagers avait pas de papiers alors on est restés arrêté pendant
un bon 5 - 10 minutes. Le chauffeur a conté à Elona qu'avant il prenait
les policiers qui revenaient chez eux le soir mais maintenant il a arrêté
parce qu'ils le faisaient trop chier. Tant pis pour eux.
Tranquillement, la route a commencé à monter. On s'est vite retrouvés
dans une route de montagne qui zigzague tout partout, avec la falaise
d'un côté et un mur de pierres de l'autre. De temps en temps, sur le bord
de la falaise, on voyait une plaque commémorative, genre pierre tombale...
sans doute en mémoire d'une automobiliste qui a pris le champs... euh,
la falaise.
Le voyage a été mouvementé et la route était assez cahoteuse mais le
paysage était magnifique. Plein de montagnes, certaines enneigés et de
superbes vallées.
On a fini par descendre vers Elbassan. C'est une ville minière dans laquelle
il y a un combinat. C'est une immense usine métallurgique. Quand je dis
immense, c'est que l'usine est aussi grande que la ville. Et en plein
milieu de la ville il y a un convoyeur de minerais qui passe au dessus
des maison. Il est arrêté, en train de rouiller sur place, mais il y a
encore du minerai dans les chariots. Il parait que l'usine était très
polluante et qu'il y a énormément d'enfants malades et handicapés dans
cette ville là. La ville elle même est pas très jolie, assez triste même.
Après Elbassan on s'est arrêtés dans un village, prendre un verre (le
chauffeur a pris une bière...) et pisser... maudit que ça fait du bien.
C'était une toilette turque et un tuyau d'arrosage servait de flush, mais
ça fait du bien pareil.
A partir de là, on suivait une rivière dans une vallée, et la route a
changé. Avant elle était uniformément mauvaise. Maintenant, elle était
extraordinairement bonne par endroits, et atrocement horriblement horrible
(la répétition est volontaire et plus que justifiée) en d'autres. C'est
qu'elle était en construction et plutôt que d'y aller par sections, ils
ont tout démoli sur 30Km pour ensuite reconstruire. Mais le résultat est
très bon et la route digne des meilleures routes Française ou Américaine,
et a de quoi faire rougir de honte les routes Québécoises. C'est une compagnie
macédonienne qui a le contrat. Parait que le gouvernement Macédonien veut
encourager le tourisme.
Frontière
Après un bon 3 heures de minibus, le chauffeur nous a déposés à une intersection
avec une autre route de terre, au milieu des collines et des bunkers.
Là, on a pris un taxi vers la frontière. Ca a pris 5 minutes à peine et
le chauffeur nous a déposé. La suite est pittoresque.
On a commencé par sortir d'Albanie. Tampon, donne le petit carton, et
voila, même pas de taxe. Puis on a marché les 200m de No Man's Land qui
nous séparaient du poste frontière Macédonien. Là, j'ai donné mon passeport
au douanier et il m'a donné un petit papier que j'ai du aller échanger
contre un autre petit papier un peu plus loin, en plus de donner 14$US.
J'ai récupéré mon passeport avec un beau petit visa en caractères cyrilliques
dedans.
Un peu plus loin, il y avait des taxis qui attendaient et on en a pris
un jusqu'à Struga, 15Km plus loin. La route était super belle et le taxi,
une superbe Peugeot 206 de l'année, ça fait changement des Mercedes des
années 70.
Struga
On a arrêté en face du gros hôtel de la ville et on a été dans les rues.
Il y un homme devant chez lui et Elona lui a demandé s'il avait une chambre
à louer. Il en avait une, chauffée, avec salle de bain (oh, luxe) pour
30DM la nuit pour nous deux. On a constaté assez vite que le chauffage
marchait pas très bien. Une resistence électrique qui marche 30 secondes
et s'éteint 2 minutes... pas assez pour réchauffer une chambre déjà très
humide.
Le reste de la soirée, on s'est promenés en ville. C'est assez joli,
sur le bord d'un lac (lac d'Ohrid) il y a une petite rivière (le Drin)
qui la traverse et le petit centre-ville est sympathique. Tout est écris
en caractères cyrilliques et j'étais bien content de les avoirs appris
(enfin la plupart, assez pour comprendre une bonne partie des affiches).
Comme c'était le Ramadan, il y avait pas grand monde dans les restaurants,
le monde mange en famille. On s'est pris une pizza qui était pas très
bonne, mais la fille a compris 2... hum...
Comme on était fatigué après ce voyage mouvementé, on a été se coucher
assez tôt.
Visite de la région
Le lendemain on avait rendez-vous avec Sylva et son chum à midi. On est
partis en voiture vers le sud, jusqu'a un petit monastère près de l'autre
frontière Albanaise, de l'autre côté du lac. Ce qui frappe en premier
rendu là c'est les paons partout sur les toits... je savais pas que ça
volait ces grosses bibittes la.
Le lac est superbe, avec les montagnes autour, et on a traversé plein
de petits villages. La rive est rocheuse mais il y a aussi des plages
de temps en temps. On peut aussi louer des barques mais on avait pas trop
le goût de ramer.
On a passé le reste de la journée à Ohrid. On a commencé par aller manger
des pâtes chez Don Vito puis on s'est promenés et on a visité. On a fait
un peu de lèche-vitrine, pris un café de temps en temps.. enfin moi je
prend du thé, mais dans ce pays là, le thé semble inconnu. Partout où
j'ai été ils avaient juste de la crisse de tisane aux pèches, à la camomille,
à la menthe, à l'hubiscus, aux bleuets, mais jamais de thé. Vive l'Albanie.
Au moins ils ont du bon thé.
On ensuite été manger dans un bon petit restaurant. Après Don Vito, il
y avait une rangée de restaurant... Cosa Nostra, La Piovra... est-ce un
signe?
On est repartis vers Struga pour apprécier une autre nuit glaciale.
Retour
Déjà il fallait revenir alors le chum de Sylva est venu nous reconduire.
Il avait 850Km à conduire après çà pour retourner en Grèce.
De notre coté, on repartait à l'aventure. D'abord : traverser la frontière.
Pour sortir de la Macédoine j'ai été contrôlé 3 fois. Une première fois
par un gars qui semblait garder l'entrée du poste frontière, une deuxième
fois par un douanier, une troisième fois par un policier.. la séparation
des pouvoirs j'imagine.
Il y avait un convoi de la croix rouge et Sylva a rencontré quelqu'un
qu'elle connaît qui travaille pour eux. Ils allaient dans l'autre direction,
vers la Bulgarie je crois. Trente seconde plus tard, c'est Elona qui rencontre
un couple qu'elle connaît... coudonc, le monde est petit dans les postes
frontières Macédoniens.
On a marché jusqu'au poste frontière Albanais avec eux. Mais il y avait
un autobus en avant de nous alors je suis parti à la recherche des toilettes.
des ouvriers qui faisaient des rénovations (nécessaires !) m'ont indiqué
une porte... derrière il y avait un superbe restaurant avec 4 ou 5 personnes
qui discutaient. Le serveur m'a dit de partir, il avait pas l'air content...
je me demande quand même c'est qui ces gens là...
Je suis ressorti toujours à la recherche des toilettes mais j'ai entendu
Elona m'appeler : c'était mon tour, les autres avaient déjà passé.
- Le douanier a pris mon passeport
- Il l'a regardé
- Il l'a posé
- Il a parlé a quelqu'un
- Il l'a repris
- Quelqu'un est venu le déranger
- Il est revenu
- Il a mis la main dessus
- Il l'a regardé
- Quelqu'un lui a parlé
- Il l'a ouvert
- Il a trouvé la page avec la photo
- Quelqu'un est venu le déranger
- Il a perdu la page
- Il l'a rouvert
- Il a parcouru les pages
- Il a retrouvé la page avec la photo
- Il a pris son crayon
- Quelqu'un l'a dérangé
- Il a posé son crayon
- Il s'est levé
- Il s'est rassis
- Il a retrouvé la page
- Il a écris mon nom de famille
- Il s'est relevé
- Il s'est rassis
- Il a écris mon prénom
- Quelqu'un lui a parlé
- Il a regardé mon passeport
- Il a repris son crayon
- Il a écris mon numéro de passeport
- Il a reposé son crayon
- Il l'a repris
- Il l'a reposé
- Il l'a repris
- Il a écris d'autres information
- Il a trouvé une page libre
- Il l'a perdue
- Il l'a retrouvé
- Il a pris un visa tout en perdant la page
- Il a trouvé la page ou est écris mon nom
- Il a commencé a remplir le visa
- Il a reperdu la page
- Il a recommencé a écrire
- Il s'est levé
- Il s'est rassis
- Il a fini le visa
- Il a recherché la page ou mettre le visa
- Il l'a trouvé
- Il l'a perdue
- Il en a trouvé une autre
- Il a collé le visa
- Il a pris son pad à reçus
- Il a écris son reçu, d'un coup
- Il m'a demandé 50$
- Je lui ai donné
- Il m'a rendu mon passeport, le reçu et le petit carton pour sortir
du pays
- On est partis, ça a bien du prendre une demi-heure
Les autres étaient morts de rire, pour une fois que c'est moi qu'on fait
chier à la frontière
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Un des multiples
trous à Tirana |
On a pris le taxi avec les autres... 5 dans un taxi, ça a beau être une
Mercedes, c'est serré. Après 5 minutes il nous a déposé à l'intersection,
et on a commencé a attendre un minibus. Il en passait aux 2 minutes mais
ils étaient tous pleins. J'en ai profité pour aller pisser et prendre
un photo des bunkers.
Après une quinzaine de minutes, le gars qui nous avait pris à l'aller
est repassé dans l'autre direction. Elona lui a parlé et il lui a dit
que c'est dur de trouver un minibus parce que c'est samedi et qu'ils se
remplissent tous à Pogradec. Mais ça nous tentais pas de faire l'aller-retour
alors on a continuer à attendre. Finalement, il y en avait un qui avait
de la place.
On a refait la même maudite route, Elona a failli être malade, moi je
feelait pas trop non plus parce qu'on était à l'arrière. On est repassé
par les mêmes places, et on a repris la route de montagne. Sauf que cette
fois, il y avait du brouillard, mais le chauffeur a pas ralenti, HIIII
HAAAA
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Vue sur
le réservoir près de Tirana |
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Vue de Tirana |
On a fini par revenir à Tirana, embouteillage encore. On est arrivé à
la maison plus tôt que prévu. On a été manger au restaurant... notre dernière
soirée ensemble avant mon départ.
Je repartais a 15h alors on avait quand même une bonne partie de la journée.
Elona devait passer à l'université où elle a appris qu'elle a gagné plein
de nouveaux groupes à l'encan et qu'elles pourra probablement pas revenir
à Paris avant la mi-février, ça c'est chiant. Mais bon, j'irai en Albanie
plus souvent c'est tout.
Il faisait super beau alors on a ensuite été se promener près du lac,
on a joué aux auto tamponneuses et on est revenus pour manger. On a demandé
au taxi de venir nous prendre à 13h30 mais on a encore été pris dans un
embouteillage. Je suis arrivé à l'aéroport à 14h30, juste à temps pour
pas rater l'embarquement, et je suis reparti vers la Hollande, sans problèmes
à part le taxi qui était pas là à Amsterdam parce qu'il était pris dans
un embouteillage causé par la météo horrible. Bienvenue en Hollande.
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